Confinement : LETTRE AUX FIDELES 4
27 mars
Chers fidèles,
Demain les 2 dernières neuvaines s’éteindront à la chapelle Saint Orémus… Pour la majorité d’entre vous, cela ne représente rien puisque vous ne venez pas à la messe en semaine ou parce que vous n’en mettez pas lors de votre venue. Mais pour ceux et celles qui en mettent et pour nous les prêtres qui y sommes quotidiennement, cela représente beaucoup. En effet le cierge symbolise notre prière qui monte vers Dieu à travers la dévotion à tel ou tel saint, la Sainte Vierge, Saint Joseph et le Sacré Coeur. Continuellement dans notre chapelle la prière monte vers Dieu, prière continuelle puisque ces neuvaines sont allumées nuit et jour pendant 9 jours.
Alors même que notre monde a tant besoin de prières, nos neuvaines se sont éteintes à la chapelle. Etrange paradoxe, n’est-ce pas ? Tristesse dans cette chapelle où il ne reste plus que la lumière du Saint Sacrement qui brille et sur laquelle les prêtres veillent. C’est un peu comme si la prière avait disparu de notre chapelle… prière ardente de tous ceux et celles qui viennent si souvent prier, assister à la messe, mettre un cierge dans notre petite chapelle. Nous pensons et prions pour chacun et chacune d’entre vous ! Tous vos visages nous sont si familiers ! La prière aurait-elle disparue ? On pourrait le croire… à moins que… A moins qu’elle ne se soit déplacée ! Elle s’est déplacée, et c’est notre consolation, vers vos foyers où brillent désormais ces neuvaines et où la prière personnelle, en couple et en famille tient plus de place que d’habitude. Car finalement la seule qui ait disparu c’est la prière communautaire… Les 3 autres ont, j’ose espérer, augmenté ces derniers jours. Alors la situation à la chapelle n’est pas si triste et me porte à penser et à imaginer vos familles priant dans vos maisons devenues de vraies églises domestiques. Lucerna pedibus meis verbum tuum et lumen semitis meis Votre parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route ! Ps 118, 105
Abbé Louis Baudon de Mony FSSP
Comentarios